Je jette au sol mes photographies comme les pièces en vrac d’un puzzle indéfini. Je les saisis comme une matière à déployer le temps, les mains dans l’image. Je les assemble pour en accroître la surface et pour donner corps à des visions personnelles qui entremêlent les temps, les sujets et les lieux.

Comment reprendre contact avec ce monde transformé en images filantes.
Comment se soustraire à la tyrannie de l’image par l’image?
Comment s’y prendre?

Je multiplie et superpose les points de vue pour agrandir les sentiments, pour saisir davantage le monde qui m’entoure, rapprocher le lointain, et offrir au regard un univers augmenté de vies et non pas de force et de technologie.